Conflits d'intérêt, favoritisme politique, dépenses inconsidérées dans la précipitation, quelques dossiers révélateurs....


L'exemple parfait actuel est le Grand Contournement Ouest de Strasbourg (GCO).


Tous les Alsaciens découvrent les pertes considérables (24 millions d'€, après un investissement de plus de 60 millions d'€) du Bioscope (projet auquel Les Verts écologistes se sont opposés dès le départ) et le passage ridicule de 200 camions par jour dans le tunnel de Ste-Marie (200 millions d'euros d'investissements) alors que plus de 4000 poids lourds traversent quotidiennement le massif. Aujourd’hui, le gouvernement avec la complicité de la majorité UMP des collectivités alsaciennes s'engage dans un projet de près de 800 millions d'euros porté par un opérateur privé Vinci.
Dans cinq ans, à l'heure du bilan, on constatera sans aucun doute que :
·         400 Ha des meilleures terres alsaciennes ont été définitivement perdus pour l'agriculture balafrant de façon durable un des plus emblématiques terroirs alsaciens,
·         les bouchons automobiles n'ont pas disparu comme l'avaient prédit les études effectuées par TTK dès 2005 - le rapport d'enquête publique lui-même ne prévoit d'ailleurs que 4,6 % de report net A35-GCO
·         trop peu de camions ont accepté d'emprunter cet axe payant et que la majeure partie de la taxe 'poids lourds' sert à indemniser la société concessionnaire, du fait de la non-rentabilité du GCO
·         les investissements dans les transports alternatifs sont insuffisants faute des rentrées liées à la taxe 'poids lourds', et du coup l'agglomération strasbourgeoise reste et restera durablement encombrée
·         le choix du concessionnaire a été pour le moins rapide et non conforme avec les règles de sélection fixées et on s'interrogera sur les conditions d'attribution du marché.

Et on peut se demander aussi pourquoi certains élu(e)s veulent aller au bout du projet GCO alors que peu de monde  le soutient en 2012.

Qui a le courage, à part les écologistes et des associations, de reconnaître que ce projet ne correspond plus aux réalités actuelles et futures ?

Le tunnel de Ste-Marie-Aux-Mines  devait drainer tout le trafic (interrégional) pour désengorger les cols de Bussang, du Bonhomme et de Saâles. Argent public, exploitant privé qui a mis les tarifs du péage si hauts que cela devient prohibitif: des milliers de camions  traversent quotidiennement nos villages, créent des nuisances sonores et font courir des risques à la population notamment aux enfants des écoles.

Dépenses inconsidérées pour le BIOSCOPE ;  des investissements dans le privé pour un résultat qui dès le départ montrait son vrai visage : acquérir une emprise foncière, mettre la main sur les secteurs rentables de l'Ecomusée (billetterie, boutique, restaurants,...), faire de l'immobilier avec un projet Pierre et Vacances, avec le leurre de créer un parc de loisirs qu'on disait dédié à l'éducation à l'environnement. La structure des bâtiments est  métallique, le chauffage électrique !

Autre exemple : le troisième incinérateur du Haut-Rhin. L'ancien (Aspach-Le-Haut) n'était plus conforme, rejetait des furanes, des dioxines, etc... et polluait en permanence les villages avoisinants. Le Conseil Général avec des cofinancements d'Etat voulait construire un nouvel incinérateur pour un budget dépassant les 60 millions d'euros. Les habitants, les associations citoyennes et environnementales  et les élu(e)s écologistes ont combattu pendant plusieurs années ce projet en proposant d'améliorer le tri des déchets et leur valorisation. Au bout du compte, ce fut une victoire citoyenne puisque la construction fut abandonnée, le tri amélioré. Aujourd'hui un seul incinérateur par département pourrait suffire.


Il est temps de retrouver le sens de l'exemplarité, de l'intérêt général, de l'honnêteté. Une honnêteté qui consiste à ne pas promettre, à ne pas mentir, à reconnaître ses lacunes et ses erreurs, à écouter et à valoriser les autres. Une honnêteté qui consiste à reconnaître que l'avenir sera difficile, mais le sera encore plus si on ne tient pas compte de notre environnement.  


Il nous faut aller au-delà de nos peurs, construire un nouveau modèle de société, plus solidaire et plus responsable. Lui seul est capable de motiver, de fédérer, de donner du sens, et de faire naître un projet qui permettra à notre jeunesse d'identifier des défis passionnants et de s'y investir.


Relevons tous ensemble ce défi.
les 10 et 17 juin, votez Jean VOGEL

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